une douche de couleurs à barcelone
son tas de copies la minait, le froid glacial la recroquevillait, et elle se battait avec deux kilos de trop dont elle n'arrivait pas à se débarrasser. elle avait faim, le moral en berne et les larmes aux yeux trop souvent. pourtant, kate était venue lui faire des guilis, la semaine était finie, et les vacances arrivaient.
fort heureusement, monsieur poulet lui avait offert un billet d'avion pour barcelone. et la poulette ne connaissait pas barcelone. elle était tout excitée à l'idée de découvrir ces rues, et ce monde là dont tout le monde revenait enchanté.
elle ne fut pas déçue. les copies attendraient.
elle déambula sur les ramblas et fit les boutiques. elle entra chez custo barcelona. custo barcelona, dont elle vénérait la mode depuis ses 18 ans. custo barcelona, ses couleurs, ses associations de tissu, ses paillettes, ses décolletés tout bizarres et ses grosses poupées. custo, quoi. bien entendu, la jeune femme qui l'accueillit tenta l'approche facile: toi touriste, moi vendeuse. toi beaucoup dépenser, moi tenter de te parler dans ta langue. ça tombait bien, parce que mis à part olà et cerveza, la poulette et l'espagnol, ça faisait deux. la vendeuse détailla la poulette. réfléchit. "guten tag". bim. la poulette avait l'air d'une allemande. merci birkenstock.
bien sûr, il y eut des monuments, des endroits incroyables. et puis ce fut la sant jordi. et la poulette eut une rose, et offrit un livre à son homme. c'était joli.
bon, et en couture, la poulette effectuait de menus travaux: ici, l'éléphant du 26 avril.