j'ai un petit peu peur, mais pas trop...
la poulette roulerait dans quelques heures en direction de la clinique où la poussinnette se ferait gratter les végétations, après s'être endormie à l'aide d'un masque. la poulette flippait sa race, claquait des fesses, craignait le boudin, avait la trouille, n'en menait pas large, et tutti quanti. la poulette ne voulait pas que sa poussinnette aie mal, qu'on la laisse pleurer toute seule en salle de réveil ou qu'on lui mette un suppo dans les fesses. elle voulait bien la gronder, la punir ou être en colère contre elle, lui courir après pour lui enfiler une robe. mais elle ne voulait pas qu'on touche à sa toute petite fille.
d'un autre côté, elle savait que bientôt ça irait mieux, qu'on se régalerait de glaces à tous les parfums et que l'hiver prochain, la toute petite poussinnette n'aurait plus l'oreille purulente. elle savait que l'opération serait efficace et que rien n'allait se passer.
n'empêche qu'elle craignait, se dégonflait, tremblait et avait le coeur qui battait fort.
n'empêche.